Sobre el dret a la informació

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El diari francès Le Monde publicava el passat dia 10 de gener un editorial sobre la completa política informativa que s’ha seguit a Israel pel que fa a la greu situació del primer ministre Ariel Sharon i la compara amb l’opacitat amb què aquestes qüestions es tracten a França i a d’altres països. I això que, com diu l’editorial, Israel és un país en guerra i on la censura militar té, per aquesta raó, la seva importància.

Però en el cas de Sharon, el govern no sols no ha amagat res, sinó que ha donat tota la informació, i això és un molt bon exemple de com s’hauria d’actuar des del poder. Informant ràpidament i nítidament sobre les coses que afecten a la política del país i, en especial, als seus homes públics.

Us transcric l’editorial perquè val la pena llegir-lo:

“Depuis l’hospitalisation d’Ariel Sharon, victime d’une grave attaque cérébrale, le 4 janvier, à l’hôpital Hadassah Ein Kerem à Jérusalem, la vie politique israélienne est suspendue à l’évolution de l’état de santé du premier ministre. Les médecins soignant celui qu’on surnomme “le bulldozer” en Israël devaient décider, dans la journée du 9
janvier, de le sortir ou non du coma artificiel dans lequel il est plongé depuis jeudi. En diminuant l’anesthésie, les médecins pourront mesurer l’importance des lésions subies.

Israël est un pays en guerre, et la censure militaire est toujours en vigueur pour tout ce qui touche à la sécurité du pays. Mais Israël est aussi une démocratie où la politique fait l’objet d’une surmédiatisation et où la santé des hommes publics, à commencer par
celle du premier ministre, n’est pas taboue. Là où tant d’autres Etats, même démocratiques, communiquent au compte-gouttes, dissimulent ou se réfugient dans l’opacité sur la santé des plus hautes autorités du pays comme on l’a vu en France lors de l’accident vasculaire de Jacques Chirac, le 2 septembre 2005 , Israël joue à fond la carte de la transparence.

Après sa première attaque, le 18 décembre, M. Sharon avait rendu public son état de santé, ce qui était apparu comme une première en Israël. Depuis sa nouvelle hospitalisation, et sans qu’on puisse connaître le degré de coordination entre l’hôpital et l’entourage du premier ministre, les médecins donnent quotidiennement des
informations sur sa santé. Les Israéliens sont informés en temps réel des interventions chirurgicales et des scanners subis par M. Sharon.

Plusieurs exemples de cette liberté de communication ont été donnés durant le week-end. Le directeur de l’hôpital Hadassah, Shlomo Mor-Yosef, a relevé “des signes très légers d’amélioration”, mais, a-t-il ajouté, “en tant qu’êtres humains, nous sommes optimistes, mais je ne peux pas dire que le premier ministre est hors de danger”. Le
neurochirurgien José Cohen, en commentant un bulletin de santé de M. Sharon, a jugé que même si ses chances de survie “sont très élevées maintenant (…), affirmer qu’il n’y aura pas de problèmes cognitifs après un accident aussi grave, ce serait ne pas admettre la réalité”. Et M. Cohen a estimé que M. Sharon “ne continuera pas à être premier ministre”.

Nul ne peut imaginer une telle liberté et une telle franchise sur la santé d’un dirigeant de l’Etat en France. On se souvient de l’opacité pratiquée lors de l’hospitalisation, à l’automne 2004, de Yasser Arafat, dans un hôpital militaire français ou, plus récemment, du manque total d’informations sur la santé du président algérien Bouteflika. Israël, qui pourrait se trouver des raisons de faire de la santé de M. Sharon un “secret-défense”, donne ici une belle leçon de démocratie.


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